Ce jeu consiste à simuler une cicatrice (réel ou fictive) avec du maquillage ou en se pinçant le visage (ou une autre partie du corps). Ensuite le but est de la prendre en photo ou la filmer pour la partager sur les réseaux sociaux. Les adolescents qui participent à ce défi cherchent surtout à attirer l’attention et à obtenir des « likes » et des commentaires de leurs « amis » en ligne.
Quelles conséquences ?
Malheureusement, ce défi peut avoir des conséquences néfastes pour la santé physique et mentale des adolescents. Tout d’abord, le fait de se mutiler ou de simuler une blessure peut renforcer les comportements autodestructeurs chez les enfants qui ont déjà des troubles de l’humeur ou des antécédents de traumatismes. En outre, le fait de partager des images ou des vidéos de cicatrices ou d’auto-mutilation peut déclencher des comportements similaires chez d’autres adolescents qui sont vulnérables ou qui cherchent à imiter leurs pairs.
De plus, le fait de créer une cicatrice en se pinçant la joue a des conséquences surtout physiques. Dans la peau, on peut voir qu’il y a des vaisseaux dilatés, parfois même des vaisseaux éclatés qui vont persister. Cette pratique peut causer des dysfonctionnements de la microcirculation sanguine. À vouloir se marquer la joue de manière temporaire, le danger pour ces jeunes est donc de garder des traces pour une durée beaucoup plus longue que prévue.
Et pour leur avenir ?
Ce défi peut aussi avoir des répercussions sur la vie future des participants. Les images et les vidéos qui circulent surtout sur Tik Tok, peuvent être utilisées contre eux dans le cadre du harcèlement ou de cyberintimidation. Ces vidéos peuvent également compromettre leurs chances d’obtenir un stage, un emploi ou même de poursuivre des études supérieures. Les jeunes qui participent à ce défi risquent également de souffrir de stress, d’anxiété et de dépression en raison de la pression sociale et de l’attention négative qui peut être associée à ces comportements en ligne.
Il est donc important pour les parents et les professionnels de la santé de sensibiliser les plus jeunes aux risques du jeu de la « cicatrice ». Les parents peuvent aider leurs enfants en leur parlant de l’importance de l’estime de soi et de la confiance en soi, en surveillant leur activité en ligne et en leur apprenant à mieux utiliser les réseaux sociaux et surtout de manière responsable.
Les professionnels de la santé peuvent également offrir des ressources et des conseils aux adolescents qui souffrent de troubles de l’humeur ou d’antécédents de traumatismes, et les aider à développer des stratégies positives pour faire face au stress et à l’anxiété.
Que faire ?
Lors de diverses animations j’ai évoqué le jeu de la « cicatrice » avec les participants en précisant pourquoi ce défi est potentiellement dangereux pour les adolescents qui cherchent à se faire remarquer sur les réseaux sociaux. Et surtout qu’il y a des milliers de manières de se faire remarquer beaucoup intelligentes que celle-ci. Je leurs ai même donné des astuces pour faire le buzz .
Mais il est important que les parents, les professionnels de santé et les adolescents eux-mêmes travaillent ensemble pour sensibiliser aux risques de ce défi et pour aider les jeunes à consommer du contenu sur les réseaux de manière responsable et sûre.
Mais je ne m’arrête pas là…
Comme à mon habitude, après chaque animation jai invité les parents à me solliciter s’ils avaient des questions ou besoin d’informations complémentaires. J’ai mis en place une ligne spécifique pour pouvoir les aider au mieux sur la partie technique. Pour les ados, nous échangeons via Snap, TikTok ou Insta où ils peuvent me faire part de leurs inquiétudes, leurs problèmes ou juste pour me faire un coucou.
J’espère que cette newsletter vous a plu et qu’elle vous aidera à y voir plus clair. Si vous avez besoin de précisions je serai ravi d’échanger avec vous.
Je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures et surtout, restez connecté, mais pas trop