Le harcèlement au cinéma

Il parait qu’écrire, c’est ennuyeux ? Il parait qu’apprendre un texte, c’est barbant ? C’est l’axe que j’essaie de travailler lors de mes animations. L’objectif est de savoir pourquoi on écrit et quel est l’intérêt d’apprendre un texte. Pour ce faire, je leur explique comment fonctionne les plus grands Youtubeurs étape par étape.

Rendre une activité ennuyeuse, divertissante.

L’inspiration est au rendez-vous.

harcèlement scolaire Exemple de harcèlement scolaire

Nous choisissons un fil rouge comme le harcèlement, la confidentialité ou les addictions pour débuter avec un brainstorming. Une fois la thématique choisie, les échanges peuvent commencer.

Le brainstorming est très important, car il nous permet de définir quel support nous allons utiliser, quel style (humoristique, tragique, information) et surtout quelle histoire. Et c’est là que nous passons à la seconde étape : Le Scénario.

On ne plaisante pas avec les dialogues.

Ce qui est amusant avec l’écriture du scénario, c’est que l’on met du temps à démarrer, à trouver l’histoire et les événements. Mais une fois le pied à l’étrier, les jeunes débordent d’idées et elles fusent dans tous les sens. Le plus difficile est de canaliser et de structurer les idées pour obtenir un scénario efficace. Et devinez quel est la suite ?

Le plus dur est fait et les jeunes commencent à construire leurs court-métrage et il y a bien une chose que j’ai appris c’est qu’une fois qu’ils ont une idée en tête, on ne les arrête plus. Ils prennent donc plaisir à distribuer les rôles et surtout à écrire le scénario.

Pour cette étape, j’ai simplifié le procédé et surtout, je lui ai donné du sens. Vous voulez savoir comment ?

Qu’est-ce qu’une didascalie ?

S’isoler pour mieux apprendre.

Le but de la démarche est qu’ils créent un contenu qui leur ressemble et le plus amusant c’est lorsque j’entends des questions du type « Monsieur on a le droit de dire merde ? » ou « Monsieur, je peux dire wesh ? ». Mais bien sûr ! Si c’est de cette manière-là que tu souhaites le dire, kiffe !

Pour faciliter l’écriture, l’apprentissage, mais aussi la compréhension la structure est la suivante :

«  A – Non, je ne veux pas. » Commencer par la première lettre du prénom (Adam par exemple), un tiret et le texte.

Une fois le scénario terminé, les rédacteurs en herbe prennent une troisième feuille pour y inscrire uniquement les phrases qui les concernent. « Mais c’est égoïste ! » Mais non pas du tout.

Avec cette méthode, l’apprentissage est facilité. Généralement, nous profitons d’un temps calme pour s’isoler et apprendre par cœur ces quelques lignes, avec plus ou moins de difficultés.

Prochaine étape : On kiffe !

Jeu de la cicatrice. Tik Tok

Répétition en condition réel.

Il est temps de passer à l’une des étapes les plus fun, la mise en scène. Les bénéfices y sont multiples et il est difficile de les énumérer tous. Mais en voici quelques-uns :

La concentration.

Se rendre compte des problèmes techniques (lumières, son, placement).

Cohésion et respect du groupe.

Apprendre à s’exprimer en public.

Nous avons passé plusieurs heures avec du contenu théorique et ils sont ravis de passer à la pratique. Et si je vous dis que le meilleur reste à venir ?

Non il n’est pas puni. Il est juste déterminé à apprendre son texte.

Comment susciter des vocations ?

Je vous invite à venir voir leurs yeux lorsque je leur présente le matériel. J’essaie toujours de les gâter avec des outils à la pointe de la technologie. Caméra haute résolution, stabilisateur dernier cri, lumières LED pour une peau parfaite, micro professionnel pour un son excellent, fond vert pour des effets au top et j’en passe. L’heure de la dernière étape a sonné. Le tournage.

3, 2, 1 action !

Tous en place, c’est le moment d’appliquer ce que l’on a appris durant ce stage. Entre stress et fou rire les jeunes sont enfin devenu de vrais Youtubeurs. Ce qui me rassure, c’est qu’ils ont enfin compris qu’être Youtubeur, c’est avant tout du travail et de la passion tout en donnant du sens au contenu que l’on partage.

Pour conclure

J’aime finir mes stages avec un temps calme pour recueillir leurs impressions. C’est le meilleur moyen pour moi de savoir quels passages ont plu et surtout quel passage je dois améliorer.

Je prends un plaisir particulier à travailler avec les PRE, car il ne s’agit pas d’une animation ponctuelle, mais un travail sur le long terme avec un suivi individuel pour constater l’évolution de chaque participant.

Je tenais à remercier Mariama et Farah pour leur accueil, leur implication et leur professionnalisme.

Je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures et surtout, restez connecté, mais pas trop

https://www.youtube.com/watch?v=YL3RmYBYldc